Découpage électoral: Les socialistes montent au créneau

Publié le par Cohérence et Espoir 94



Le projet de récoupage électoral dessiné par Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux collectivités territoriales, n'est pas encore terminé qu'il suscite déjà l'ire de l'opposition. Selon un document publié samedi 11 avril par le Monde, 33 circonscriptions devraient être supprimées, dont 23 détenues par la gauche.

 

Alain Marleix a contesté ces chiffres, lundi, dans les colonnes du Figaro . Selon lui, sur les 33 circonscriptions qui devraient être supprimées, 18 sont actuellement détenues par la gauche et 15 par la droite. La gauche ne serait "absolument pas pénalisée" par le redécoupage. Mais il ne semble pas avoir convaincu.

 

 

Dans un entretien au Parisien, mardi, Bruno Le Roux, secrétaire national du PS aux élections, estime ainsi que "le gouvernement cherche à diviser les socialistes, à faire un certain nombre d'heureux parmi nous." Selon lui, un redécoupage équitable, en l'état actuel des forces à l'Assemblée nationale, reviendrait à supprimer "une vingtaine de circonscriptions à droite contre 13 à gauche".



LE GOUVERNEMENT SE DÉFEND DE TOUTE MANŒUVRE POLITICIENNE

"Ça sent le coup tordu" pour le député socialiste de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone. "La proposition qui nous est faite actuellement n'est pas respectueuse de la démocratie, il faut revenir à quelque chose qui représente plus de sagesse", a-t-il affirmé sur Canal+. Le président d'honneur du Parti radical de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg , a brocardé une "absence manifeste d'impartialité" de M. Marleix. Il a observé que le secrétaire d'Etat aux collectivités territoriales avait été "de 2005 à 2008 secrétaire national aux élections à l'UMP et a même cumulé ces deux fonctions de mars à octobre 2008, alors même qu'il était chargé du découpage électoral".


 

 

Le gouvernement, de son côté, se défend de toute manœuvre politicienne. "Ce redécoupage sera transparent, rien ne se fera en catimini", a assuré son porte-parole, Luc Chatel, sur RTL. "L'objectif, c'est d'avoir des élections qui soient équitables entre les départements, c'est-à-dire qu'en gros on envoie à l'Assemblée nationale un député pour représenter le même nombre de Français."


 

Une commission de surveillance sur le redécoupage, présidée par l'ancien président du Conseil constitutionnel  Yves Guéna, doit être mise sur pied le 21 avril. Après transmission des projets d'ordonnance, la commission aura ensuite deux mois pour rendre ses avis. Le découpage doit se faire à nombre de sièges constant à l'Assemblée (577), dont 11 pour les Français de l'étranger actuellement non représentés, avec un député pour 125 000 habitants contre 106 000 actuellement. Le Parlement devra se prononcer définitivement avant le 8 janvier 2010, soit deux ans et demi avant les législatives de 2012.

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