1er secrétariat national de Martine Aubry

Publié le par Cohérence et Espoir 94

PS . La maire de Lille a tenu hier son premier secrétariat national.


DAVID REVAULT D’ALLONNES

 


A sa gauche, Harlem Désir, lieutenant de Bertrand Delanoë. A sa droite, Benoît Hamon, leader de la gauche du parti. Pour présider, hier matin, son premier secrétariat national, le «gouvernement» du PS, auquel ne participent pas les royalistes, Martine Aubry a soigné le symbole, s’entourant volontairement des deux ailes de sa majorité. Histoire de stabiliser sa position, alors que Ségolène Royal continue sa guérilla. Et accusait encore, peu avant sur RTL, la nouvelle première secrétaire d’avoir «organisé une direction en excluant toutes celles et ceux qui se sont rassemblés autour» d’elle. Une charge qu’a tenté d’esquiver Martine Aubry, expliquant que des propositions avaient bien été faites aux royalistes. Et incitant ses alliés à rester coi face au procès en illégitimité intenté. Un soutien résume : «Plutôt que de taper comme un sourd, souligner l’idée qu’il y a une majorité naturelle.»



«Contre-sommet». «C’était vraiment la rentrée des classes, commente un participant. Elle a distribué les gommes et les crayons…» La nouvelle maîtresse a surtout précisé aux socialistes leurs devoirs. Au premier rang desquels un «plan global de relance et de réponse à la crise». Le 20 janvier, un bureau national (BN) «exceptionnel» y sera consacré, avant un «séminaire» des secrétaires de section, le 31 janvier. Egalement sur le métier, un projet de «contre-sommet», destiné à faire pièce à celui consacré au «nouveau capitalisme», début janvier, avec Nicolas Sarkozy, et intégrant les syndicats, que Martine Aubry a commencé à rencontrer. Après Jean-Claude Mailly (FO) lundi et Bernard Thibault (CGT) hier, elle devrait prochainement voir François Chérèque (CFDT).



Alors que Jean-Marc Germain, son directeur de cabinet à Lille, David Lebon, ex-patron du MJS, et Mathilde Casteran, attachée parlementaire de son amie Marylise Lebranchu, se sont installés dans les anciens bureaux de l’équipe de François Hollande, au premier étage de Solférino, respectivement aux postes de dircab’, dircab’ adjoint et chef de cabinet, la nouvelle patronne entend tenir sa boutique. Elle a rappelé son «souci d’une communication maîtrisée», incitant les secrétaires nationaux à régler leurs apparitions médiatiques avec le porte-parole Benoît Hamon. Après un débat sur l’interdiction administrative de licenciement (lire page 20), Martine Aubry a conclu la réunion du secrétariat national par «un appel ferme à ce que cette ligne-là soit défendue». Histoire d’en finir avec la polyphonie qui, ces dernières années, entourait les débats des instances. Avant d’aller présenter le programme aux députés socialistes, dont son prédécesseur, assis au deuxième rang. Commentaire d’un élu : «C’était assez différent des interventions de Hollande, toujours très préparées. Elle y va sans précaution de langage, sans calcul. Et moins de blagues…»



«Test». Première journée opérationnelle sans encombre, donc. Le BN de mardi, où siègent 23 royalistes, pourrait s’avérer plus compliqué. «Le vrai test», estime un de ses soutiens. D’autant qu’au-delà de leur pression quotidienne, les royalistes ont décidé, hier lors de leur déjeuner de travail, de soigner l’organisation du courant. Au programme : création de groupes de travail thématiques, réunion régulière des responsables régionaux et lancement d’un site Internet.

Publié dans Parti Socialiste

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