Crise : les cérémonies des voeux vont trinquer

Publié le par Cohérence et Espoir 94

Chaunu
Dessin : Chaunu

De l'annulation pure et simple à un régime allégé, certains élus réduisent le train de vie de la Nouvelle Année.



• Voeux annulés.
C'est la méthode radicale choisie par la Région Lorraine et certaines communes. Thionville compte économiser 38 000 € pour les reverser au Centre communal d'action sociale. Avec les économies, Longwy financera des classes de neige.


À Angoulême, les voeux du maire aux « forces vives » sont supprimés, les 2 000 € économisés iront à la fondation Emmaüs et aux Restos du Coeur. Dans les Hautes-Alpes, la suppression des cérémonies aux corps constitués économisera environ 40 000 €.



Voeux allégés. La consigne a été transmise, avant Noël, par Matignon, à l'ensemble des ministères : les cérémonies de voeux devront être « modestes et sobres ». La ville de Paris va diviser par deux le nombre de cérémonies : six, pour un coût réduit d'un tiers. Les collectivités publiques essaieront elles aussi de modérer leurs frais de bouche.



En Charente-Maritime, par exemple, le budget a été réduit de 20 %, essentiellement sur les boissons alcoolisées. À Mulhouse, ce sera plutôt vin blanc-saucisses-bretzel. En Alsace, la Région servira la brioche traditionnelle ¯ le kougelhopf ou kouglof ¯ au lieu des traditionnels petits fours remplacés aussi, à Angers, par la galette des rois.



Voeux regroupés. À Lille, Martine Aubry regroupera les voeux à la presse de la mairie et ceux de la communauté urbaine. Elle dirige les deux. En Corrèze, chez François Hollande, il n'y aura qu'une cérémonie préfecture-Conseil général : la facture sera réduite de moitié.



Les ministères vont aussi donner l'exemple. Nadine Morano, secrétaire d'État à la Famille, et sa collègue Valérie Letard (Solidarité) feront réception commune avec Xavier Bertrand (Travail), leur ministre de tutelle. Une seule cérémonie à la Défense, pour le ministre Hervé Morin et son secrétaire d'État, Jean-Marie Bockel.



Voeux électroniques. La vague hig-tech sera mise à profit, ici et là, pour faire des économies - et du bien à l'environnement - grâce aux cartes de voeux électroniques. Ce sera le cas à Rouen, pour un gain estimé à 12 000 €, alors qu'en 2008, élus et fonctionnaires avaient envoyé près de 15 000 cartes. Même chose à Orléans, où la mairie remplace les cartes par des courriels et des SMS. Dans les ministères, ceux de Rachida Dati (Justice) et Éric Woerth (Budget) visent eux aussi de substantielles économies.

Publié dans Divers

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